Jannick Billy, éleveur à Terves (79) Engraissement à l’herbe : « Pour moi, la seule alternative ! »
Jannick Billy est installé sur une exploitation individuelle de 66 ha avec sa femme aux Arnaudières, commune de Terves (79). Il élève 50 vaches allaitantes de race charolaise qu’il engraisse depuis trois campagnes à l’herbe. Rencontre.
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Pour Jannick Billy, l’élevage à l’herbe n’est pas tant une question de gestion des animaux qu’une question de gestion de prairie. « Le troupeau est là pour exploiter cette herbe, mais c’est d’abord la gestion de la prairie qui conditionnera tout le reste. » De fait, la croissance des animaux viendra de l’optimisation et de la sélection « des meilleures prairies, des meilleurs trèfles et luzerne, le tout ayant été mélangé à bon escient » poursuit l’agriculteur qui engraisse cette année, 11 taurillons et 18 femelles (vaches et génisses) aux prés. « L’an dernier, j’ai consacré 0,25 ha par femelle et 0,29 ha par mâle ; ces derniers ont consommé en plus 0,16 ha de céréales, soit environ 700 à 800 kg par taurillons. »
« Epouser les particularités de terrain »
Sur l’exploitation, l’assolement compte 10 ha de prairies permanentes et 47 ha de prairies temporaires, « renouvelées tous les 6-8 ans avec deux années de céréales consécutives » précise le producteur ; le tout est complété par 7 ha de céréales d’hiver et 2 ha de céréales de printemps (blé, avoine, orge, triticale et épeautre).
Pour Jannick Billy, le système à l’herbe est une véritable opportunité pour les engraisseurs. « Et cela sera encore plus vrai demain » estime-t-il. (© DR) |
A lire aussi à ce sujet : • Jannick Billy : une marge nette de 340 € par taurillon (à paraître prochainement). Pour être averti de la publication de ce témoignage en avant-première, inscrivez-vous gratuitement au Mel Agricole en cliquant ICI. • Les prairies multi-espèces, ou multi-spécifiques. Dossier à paraître en juillet. Pour le lire dès maintenant : les articles de ce dossier sont diffusés en mai et juin en avant-première dans Le Mel Agricole, inscription gratuite en cliquant ICI. |
La fin des productions traditionnelles
Pour lui, ce système à l’herbe est une véritable opportunité pour les engraisseurs, « et cela sera encore plus vrai demain avec l’augmentation des charges qui ne va pas s’arrêter là. Je ne vois pas aujourd’hui comment sauver l’élevage français face à l’augmentation des agro-carburant autrement que par ce système. »
« Avec le découplage des aides, nous sommes entrés dans une nouvelle phase avec des marchés mondiaux et de plus en plus réactifs. Ce phénomène, associé à la politique des agro-carburants, qui modifie tous les comportements agricoles, peut signifier la fin des productions traditionnelle. L’alternative de l’herbe est selon moi le seul moyen de sauver l’élevage français, et de le sauver vraiment car il permet de dégager des revenus certains. »
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